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Territoire(s) de la danse 2012-2017

Diplômée de la Royal School of dancing de Londres, Raphaëlle Delaunay est admise à l’École de Danse de l’Opéra de Paris où elle intègre ensuite les rangs du Corps de Ballet de l’Opéra de Paris. Sur l’invitation de Pina Bausch, elle rejoint le Tanztheater Wuppertal où elle participe notamment aux reprises de Café Müller, Le Sacre du printemps, Kontakthof et à la création de 4 pièces. En 2000, elle intègre le Nederlands Dans Theater dirigé par Jiri Kylian. En 2003, la rencontre avec Alain Platel se fait autour de Mozart et du projet Wolf qui lui est consacré. Son travail de chorégraphe interroge les classifications de style avec une écriture de la danse qui emprunte autant aux danses « sociales » qu’à la culture dite chorégraphique. Au sein de sa compagnie Traces, elle signe Jeux d’intention dès 2006, puis Vestis, HotDogs, Ginger Jive suivi de Bitter Sugar, Eikon et le solo Debout ! suite à sa résidence au Théâtre Louis Aragon, dans le cadre de « Territoire(s) de la Danse » 2012. Raphaëlle Delaunay est également interprète auprès de nombreux chorégraphes et metteurs en scène (Boris Charmatz, Alain Buffard, Pascal Rambert, Bernardo Montet, Laurent Chetouane...). En 2017, elle retrouve le Théâtre Louis Aragon pour une résidence et crée Soma.

Le projet de résidence 2012

La résidence propose une traversée dans les différentes approches de la danse qui constituent la démarche de la compagnie Traces, reliées à l'histoire de la danse au sens large. Elle mêle la pratique artistique dans une volonté d'accessibilité à tous, mais aussi des rencontres autour de la danse dans un mode relationnel au public singulier. 

Le projet de résidence 2017

Raphaëlle Delaunay a poursuivi sa recherche de décloisonnement entre culture savante et culture populaire. Au cœur de sa présence, la création de Soma l’a amené à interroger le corps dans ses pratiques de fitness et la façon dont elles peuvent entrer en résonance avec des pratiques de danse. Elle a mis en jeu de cette façon le corps performant et le corps sensible, ainsi que la question de la féminité. Avec le Théâtre Louis Aragon, Raphaëlle Delaunay a souhaité également aller plus loin dans son travail sur la thématique de la représentation du corps féminin en créant une petite forme (Voyeuse) de conversation dansée qui s’est jouée hors les murs au plus près des habitants (Un film retrace ce projet, à découvrir plus bas.). Parallèlement, elle est devenue l’artiste référente du projet « Imagine » à Tremblay-en-France, auprès d’un groupe de femmes, en partenariat avec le Centre National de la Danse de Pantin (CND).

Le Soul Train
Le Soul Train est lié à la démarche de la chorégraphe autour de la culture afro-américaine et des icônes pop, commencée au Théâtre Louis Aragon en 2010 avec la diffusion de sa pièce Bitter Sugar et qui continue en 2012 avec sa nouvelle création Eikon autour de la figure de Michael Jackson. Il s’agit de retrouver, réadapter, et faire résonner sur notre territoire un événement phare de la culture populaire afro-américaine en vogue dans les années 70 : le Soul Train. Emission télévisée, le Soul Train permettait aux amateurs de danse et de musique soul de montrer leur art et cette nouvelle façon de danser, de véhiculer la culture soul et d’affirmer leur identité.

Raphaëlle Delaunay a remonté un Soul Train en faisant appel à des danseurs amateurs ou à des non-danseurs. Tous ont reçu en amont 2 X 2h d’ateliers de préparation et ont participé à la restitution du Soul Train les 4 et 5 mai 2012 sur le plateau du théâtre, et le 15 septembre 2012 sur l’esplanade des Droits de l’homme devant le Théâtre lors de l’événement 3D danse Dehors Dedans, soient 3 restitutions.

Les partenaires impliqués dans le projet ont été nombreux : le conservatoire de Vaujours, la Maison de Quartier du Vieux Pays, le Conservatoire du Livry-Gargan, l’association Co-Ainsi-Danse, l’association Les P’tits Pioufs, le conservatoire de Tremblay-en-France, le conservatoire de Saint-Witz, et un groupe tout public.

Au total, 40 heures d’ateliers de préparation et de répétitions ont été menées par Raphaëlle Delaunay, Asha thomas et Sandra Sainte Rose, et rassemblant plus de 127 personnes.

Les Conversations

Ce projet visait à offrir une sensibilisation à la danse et à son Histoire, accessible aux amateurs mais aussi à ceux qui ne connaissent pas la danse, par le bais d’un objet artistique conçu comme un outil de médiation. Les Conversations de Raphaëlle Delaunay sont une forme de conférence dansée, transportable dans n’importe quel lieu y compris en appartement. Raphaëlle Delaunay se saisit d’anecdotes issues de son parcours et, sous la forme d’une conversation et d’une démonstration, offre une sensibilisation à l’histoire de la danse. Le fond et la forme de ces Conversations sont conçus pour établir un lien de proximité et de familiarité aussi bien avec l’artiste qu’avec son art.

Au total, 9 « conversations » ont été planifiées, et 1 annulée.

Elles se sont déplacées chez des partenaires très divers comme le lycée Léonard de Vinci à Tremblay, le lycée Balzac à Mitry-Mory, les conservatoires de Villepinte, Vaujours et Livry-Gargan, le Centre de Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois, et chez deux particuliers issus du public. 

Si le fond restait le même, chaque conversation était différente en fonction du public. Raphaëlle Delaunay alternait des moments d’adresse directe au public, des moments de démonstrations dansées, et des moments de questions-réponses avec les spectateurs, allant même jusqu’à les faire expérimenter le geste et les faire danser.

Au total, 12h de Conversations ont eu lieu, pour 190 personnes.

La diffusion des spectacles de la compagnie

Eikon : 1 représentation dans la saison 2011-2012

Ginger Jive : 8 représentations dans le cadre de « La belle scène saint-denis » en Avignon + 1 représentation à Tremblay hors les murs dans la saison 2012-2013...

Debout ! création : 1 représentation dans la saison 2012-2013.

Le soutien à la création

Le Théâtre Louis Aragon a soutenu la création de Eikon à travers une coproduction.

Les Conversations ont servi de terrain d’expérimentation à Raphaëlle Delaunay pour sa prochaine création Debout !, solo de Raphaëlle Delaunay sur son parcours de danseuse. Le Théâtre Louis Aragon a accueilli 15 jours de répétitions et y a consacré une enveloppe spécifique, comprise dans l’aide à la résidence apportée à la compagnie.

Classe à PAC « Réfléchir et débattre de la place de la femme dans la société, de la question de la féminité et du rapport hommes/femmes » au Lycée Jean Zay à Aulnay-sous-Bois

Réfléchir et débattre de la place de la femme dans la société, de la question de la féminité et du rapport hommes/femmes : cette réflexion a été le fil rouge du projet. Elle a jalonné à la fois les interventions artistiques de la chorégraphe, le parcours de spectateurs a été approfondie, en classe, durant toute la durée du projet grâce à la recherche, à la lecture et à l’analyse critique de textes abordant ces questions dans la littérature.
Il s’agissait de questionner les symboles de la féminité, le rapport au corps féminin (dans la littérature mais également dans les arts plastiques (peintures, photographie, sculpture) et cinématographiques, l’évolution des mœurs, les rapports hommes/femmes. A ce titre, une sortie au Louvre commentée par une conférencière et Raphaëlle Delaunay a été organisée. Le travail de la danse a été abordé comme une sensibilisation à la danse en lien avec la création Soma : sentir son corps, travailler le mouvement, emmener un exercice sportif vers un geste dansé, occuper l’espace, se positionner par rapport aux autres… Il a donné lieu à une très belle restitution sur le plateau du TLA lors de l’événement CQFD en 2017.

Parcours Culture et Art au Collège : « Le corps performant », collège Evariste Gallois, Sevran

Au cours d’ateliers répartis en deux sessions, Raphaëlle Delaunay a initié cette classe d’élèves allophones à la pratique d’un autre langage, plus universel que leur langue native ou que le français, à savoir le langage corporel. A travers différents types d’exercices, les élèves ont abordé des postures de corps, des gestuelles, tout un vocabulaire chorégraphique permettant l’expression de soi par le corps. Tout en veillant à laisser s’exprimer la singularité de chacun, Raphaëlle Delaunay a travaillé à une forme chorégraphique collective en tâchant d’exprimer la diversité des langages de corps.

Ce travail a été réalisé autour de la thématique du corps et plus exactement du corps féminin, thématique au cœur de la nouvelle création de l’artiste, le spectacle Soma, présenté en janvier 2017 sur la scène du théâtre. Les ateliers ont donné lieu à la présentation en public d’une étape de travail, sur la scène du théâtre lors de l’évènement CQFD en 2017.

Projet « Imagine »

À destination de femmes venues de tous horizons, et avec une attention particulière portée aux personnes relevant de l’aide sociale, le projet en partenariat avec le CND (Centre National de la Danse de Pantin) a proposé des temps d’échange et d’ateliers autour de la question du corps de la femme. Les ateliers ont été menés par Raphaëlle Delaunay et reposaient sur la pièce Kontakthof de Pina Bausch, tandis que des intervenants extérieurs ont abordé les thématiques du projet sous l’angle historique, esthétique, ludique, cosmétique.... Deux journées de rencontre finale ont clôturé le projet, pour permettre au groupe de rencontrer les femmes de Saint-Ouen, de Pantin et de La Courneuve ayant participé au même projet « Imagine » avec d’autres chorégraphes. 

  • Le partenariat avec le Musée du Louvre

Je sue donc je suis, de la salle de sport au musée : École du Regard au Louvre

À l’attention des professeurs et relais du champ social en lien avec le Louvre, Raphaëlle Delaunay a proposé, avec une conférencière du Louvre, une conférence-démonstration dans les collections du Louvre intitulée Je sue donc je suis, de la salle de sport au musée. Dans l’idée de relier la démarche autour de Soma et du corps performant à des œuvres (peintures, sculptures) de l’histoire de l’art, le public a pu faire des passerelles entre la création contemporaine et des œuvres du Louvre. 

  • Hors les murs

Petite forme « Voyeuses »

Voyeuses est une petite forme dansée et parlée, rendez-vous en accès libre dans des lieux non dédiés au spectacle, qui s’adresse à tous les publics. On y parle de corps, et du corps féminin plus spécifiquement. Comment celui-ci s’invite quotidiennement dans notre champ visuel à travers magazines et autres supports publicitaires ? Et comment réinvestir le champ des perceptions dans un espace saturé d’images ? Performance dansée, débat, Voyeuses se réclame un peu de toutes ces formes semi-spectaculaires. Raphaëlle Delaunay l’a conçu comme un espace créatif pour interroger nos regards : regards posés sur nous, sur les autres, sur les images qui nous entourent. Autant de fenêtres que nous souhaitons ouvrir pour mieux appréhender comment nos visions se construisent et en vertu de quel principe. Essayer de comprendre c’est déjà un pas vers l’émancipation. Vers la liberté de voir ou d’être vu. D’être raccord avec l’image ou pas. Voyeuses a été présenté à six reprises sur le territoire. Un film retrace ce projet, à découvrir plus bas.

  • Saison 2015-2016

    • It’s a match Avignon / La belle scène saint-denis : 4 représentations.

  • Saison 2016-2017

    • It’s a match le 17 septembre 2016 dans le cadre de 3D Danse Dehors Dedans à la Médiathèque Boris Vian de Tremblay-en-France.

    • Soma le 28 janvier 2017 dans le cadre de la Nocturne # 2.

  • Saison 2017-2018 

    • It’s a match le 22 septembre 2017 dans le cadre de 3D danse Dehors Dedans au Centre Culturel Joseph Kessel de Villepinte.

    • Voyeuses : 6 représentations hors les murs de la petite forme
       

Le soutien à la création


Le Théâtre Louis Aragon a accueilli et soutenu par le biais d’une coproduction et d’une enveloppe d’aide à la résidence la création Soma, qui a bénéficié de périodes de répétitions avec technique, au plateau.

Sur son site ici : raphaelledelaunay.com

Sur ses réseaux ici : @RaphaëlleDelaunay